Histoire du Club Africain

C'est l'un des deux grands clubs de la capitale de la Tunisie, Tunis, avec l'Espérance sportive de Tunis (EST). Les derbys avec l'autre club sont des matchs d'une grande intensité, au cours desquels s'exacerbe la rivalité historique entre les deux clubs et leurs supporters.
Le Club africain détient des titres internationaux : une Ligue des champions de la CAF, une coupe afro-asiatique des clubs, une coupe arabe des vainqueurs de coupe, une Ligue des champions arabes, deux coupe nord-africaine des clubs champions, trois coupes du Maghreb des clubs champions et une coupe du Maghreb des vainqueurs de coupe.
Sur le plan national, le Club africain a notamment remporté douze titres de champion mais aussi onze coupes et trois super coupe, un record.
Performance inédite et unique dans l'histoire du football africain, le Club africain est la seule équipe à avoir remporté le quadruplé lors de la saison 1991-1992.
Création


Le Club africain, comme l'affirment certains de ses pères fondateurs, est le prolongement naturel du Stade africain (association fondée en 1915 et dissoute en 1918) dont il conserve les couleurs, l'esprit, une partie du nom ainsi qu'un noyau de joueurs (particulièrement Mohamed Soudani). Ce dernier est d'ailleurs le président de la réunion constitutive du club qui est tenue dans un café de Bab Jedid appartenant à une famille désormais clubiste. Il est à signaler que le premier siège social du club est le Makhzen Essouf (dépôt de laine) qui est situé dans le quartier d'El Morkadh.
Dès sa présentation, la demande d'autorisation fait l'objet d'un chantage puisque l'agrément est soumis à trois conditions :
- la nomination à la tête du CA d'un président de nationalité française ;
- le changement des couleurs choisies (à savoir le rouge et le blanc) qui contraint le club à jouer sa première saison avec un maillot bleu ;
- le renoncement à l'emblème national (croissant et étoile).
Finalement, l'acharnement contraint les autorités de l'époque à céder et à accorder au Club africain une concession historique sur la nationalité tunisienne du président et l'emblème national qui désormais orne le maillot du club. Les pères fondateurs du club, beaucoup plus intransigeants, obtiennent finalement gain de cause et imposent un bureau directeur entièrement tunisien et présidé par Béchir Ben Mustapha.
Le premier bureau directeur se compose comme suit4,5 :
- Président : Béchir Ben Mustapha ;
- Vice-président : Jameleddine Bousnina ;
- Secrétaire général : Chedly Alwerfeli ;
- Secrétaire général adjoint : Abdelmajid Chahed ;
- Trésorier : Hassen Nouisseri ;
- Commission sportive : Mahmoud Malouche, Ezzedine Belhadj, Fradj Abdelwahed, Ahmed Zeglaoui, Fradj Abdelwahed et Ahmed Dhahak.
- Gardiens : Béchir Ben Amor et Manoubi Houari
- Défenseurs : Jameldine Bousnia, Mohamed Machouch et Mahmoud Malouche (C)
- Milieux de terrain : Hassen Gaddour, Hassen Nouisseri, Ahmed Mistaoui et Mohamed Ayed
- Attaquants : Abderrahmen Kalfat, Larbi Ben Yemina, Ahmed Zeglaoui et Ahmed Dhahak
Résistance et développement (1920-1945)


Le club résiste aussi à certaines velléités d'accaparement, comme la tentative avortée d'Habib Bourguiba, en 1934, de le fusionner avec l'EST6.
Dans le même temps, le club enregistre des acquis sportifs tels que l'accession en première division en 1937, où il continue d'évoluer sans discontinuité6.
Premiers titres (1945-1960)
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Il termine troisième du championnat à huit points du CSHL. La saison suivante, le Club africain termine quatrième, avec seulement neuf victoires en 22 matchs, et se fait éliminer dès les premiers tours en coupe de Tunisie. La saison 1957-1958 est encore pire vu que le CA termine sixième. Cette baisse de régime pousse ses dirigeants à recruter l'entraîneur Fabio Roccheggiani, réputé être un grand formateur. Cette stratégie de long terme permet au CA d'améliorer peu à peu sa situation.
Âge d'or (1960-1980)
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Tout commence avec la conquête du championnat durant la saison 1963-1964, le premier titre remporté après l'indépendance, gagné avec un effectif composé de jeunes joueurs comme Tahar Chaïbi, Mohamed Salah Jedidi et Sadok Sassi. La saison suivante, le club se contente d'une seconde place en championnat avec 55 points au compteur (treize victoires, sept nuls et deux défaites), à un point du leader, mais sauve sa saison avec la coupe de Tunisie face à l'Avenir sportif de La Marsa (ASM), une première.
En 1966-1967, il remporte le championnat avec 58 points (quinze victoires, six nuls et une défaite), soit huit points devant le vice-champion, l'Étoile sportive du Sahel (ESS), qu'il bat 2-0 après prolongations en finale de la coupe, remportant ainsi pour la première fois de son histoire le doublé championnat-coupe. Cette saison est toutefois ternie par le décès de l'entraîneur Roccheggiani peu avant la fin de la compétition. Lors de la saison 1967-1968, le CA gagne la coupe face au Sfax railways sports mais termine second en championnat face à ce même club. La saison suivante, il termine une nouvelle fois second — cette fois-ci à cinq points du Club sportif sfaxien (CSS) — et gagne la coupe face à l'Espérance sportive de Tunis (EST) qu'il affronte pour la première fois en finale de la coupe.
En 1969-1970, la coupe est à nouveau gagnée face à l'ASM, mais le championnat est perdu au détriment de l'EST. En décembre 1970, le Club africain remporte la coupe du Maghreb des vainqueurs de coupe, devenant ainsi le premier club tunisien à gagner un titre international en ayant tout d'abord battu l'USM Alger en demi-finale par le score de 1-0, puis l'ASM en finale par le score de 2-0. Mais il termine deuxième du championnat malgré une défense qui n'encaisse que huit buts ; il se fait éliminer en coupe dès le premier tour, mettant fin à une série de quatre coupes consécutives (un record). En 1971-1972, le CA renoue avec les titres nationaux en gagnant sa sixième coupe de Tunisie, prenant ainsi sa revanche face au ST qui l'avait battu dans la finale de 1956 ; il termine vice-champion à trois points de l'ESS.


La saison suivante, ils perdent le championnat au détriment de l'EST et la coupe au détriment de l'ESS mais remportent une nouvelle fois la coupe du Maghreb des clubs champions en septembre 1974, à Casablanca, face au Raja de Beni Mellal. Ils rééditent la même performance en octobre 1975, à Tunis, face à l'équipe du MC Alger qu'ils parviennent à battre lors d'une séance de tirs au but (4-2 pour le CA), malgré la nette domination des Algériens en cours de match.


Période de sécheresse (1981-1989)
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Lors de la saison 1984-1985, avec le retour d'André Nagy comme entraîneur, l'équipe part favorite, mais les ratages dès le début la conduisent à se contenter d'une seconde place derrière l'EST, malgré une victoire au derby le 5 mai 1985 (5-1) qui lui permet d'espérer le titre jusqu'au bout ; elle perd la finale de la coupe aux tirs au but, face au CSHL. La saison suivante, le Club africain termine troisième en championnat, à un point du vice-champion, mais à six points du champion, l'ESS, et se fait battre aux tirs au but en finale de la coupe par l'EST. En 1986-1987, le CA ne réalise qu'une performance en demi-teinte, terminant à cinq points du champion (ESS), se faisant éliminer aux tirs au but, en quarts de finale, par le CAB. En 1987-1988, il rate le titre de champion lors des dix dernières journées, le laissant filer entre l'EST et le Club olympique des transports, et perd une nouvelle fois la finale de la coupe face à ce dernier aux penalties. La saison suivante, il perd d'abord la Ligue des champions arabes (4-2) aux penalties face à Al Ittifaq Dammam et termine à treize points de l'EST en championnat, contre qui il perd en finale de la coupe sur le score de 2-0. Il n'aura gagné aucun titre durant cette décennie malgré un effectif comportant des joueurs comme Hédi Bayari, Lassaâd Abdelli et Kamel Chebli.
Retour au sommet et quadruplé historique (1990-1992)


En championnat, durant l'avant-dernière journée, le Club africain reçoit le CAB, premier au classement avec deux points d'avance sur le CA, au stade olympique d'El Menzah : Adel Sellimi marque le seul but de la rencontre, à la 91e minute de jeu, permettant au club de remporter le dixième titre en championnat de son histoire en terminant en tête, avec un seul point d'avance sur le CAB et 17 sur le tenant du titre, l'EST. Il réalise le doublé en battant le ST en finale de la coupe de Tunisie, marquant une année exceptionnelle pour le club dans la continuité de sa victoire dans la coupe des clubs champions africains et dans la coupe afro-asiatique des clubs contre Al-Hilal Riyad.
Hammouda Ben Ammar (1993-1996)
Après une saison catastrophique en 1993-1994, Hammouda Ben Ammar prend les commandes du Club africain pendant deux ans. Durant cette période, le club remporte en 1995 la coupe arabe des vainqueurs de coupe au stade olympique de Sousse : l'équipe bat l'ESS en finale (1-0), après prolongation et avec un but de Nabil Maâloul sur penalty.Le club remporte également le championnat 1995-1996 avec des records : Boubaker Ezzitouni réussit à garder ses cages inviolées durant 1 004 minutes, ce qui constitue alors un record national. L'équipe n'encaisse qu'un seul but durant le phase aller du championnat et sept durant la saison, marquant 49 buts au total ; le meilleur buteur du championnat, Sami Touati, marque 17 buts.
Années noires (1997-2006)
Alors que l'autre club de la capitale commence sa période dorée, le club connaît une crise de dix ans, période durant laquelle il ne remporte que la coupe de Tunisie (1998 et 2000) et la Ligue des champions arabes (1997). Il accède cependant aux finales de la coupe contre l'EST (1999) et le Stade tunisien (2003), à la finale de la coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe en 1999 et de la Ligue des champions arabes en 2002. Il voit aussi les entraîneurs comme les présidents se succéder au parc A.Durant la saison 2006, le président du club depuis un an, Kamel Idir décide de donner les reines de l'équipe au Français Bertrand Marchand. Sous sa direction, l'équipe finaliste de la coupe de Tunisie termine vice-champion national la saison suivante.
Benchikha, choix de la rigueur (2007-2009)
Article connexe : Saison 2008-2009 du Club africain.


Lors du mercato d'hiver 2008, le Club africain engage l'attaquant Aymen Rhifi de l'Avenir sportif de La Marsa. Le 22 mai 2008, le club est sacré champion pour la douzième fois de son histoire, à la suite d'une victoire face à l'Espérance sportive de Zarzis (2-1). À l'intersaison, on complète le secteur défensif constitué de Mohamed Bachtobji, Mohamed Ali Gharzoul, Khaled Souissi, Hamdi Werhani, Chokri Zaalani, Helmi Hmam et Anis Amri, sans oublier le gardien Adel Nefzi qui bat un record du championnat avec 1 269 minutes de jeu sans encaisser le moindre but, de la 39e minute de la huitième journée à la 48e minute de la 22e journée.
Durant la saison 2008-2009, le club ne remporte pas le championnat, terminant deuxième avec la meilleure défense, mais avec une victoire historique au derby, le 1er mars 2009, contre l'EST (3-0).
Cycle de Pierre Lechantre (2009-2010)
Article connexe : Saison 2009-2010 du Club africain.
En 2009, Pierre Lechantre est nommé entraîneur. Le club célèbre l'année suivante son 90e anniversaire et c'est dans le cadre de ces festivités qu'il accueille l'Olympique lyonnais pour un match de gala le 6 janvier 2010, au stade olympique de Radès, se concluant sur un score de parité (1-1).
Après la trêve hivernale, les résultats ne sont pas au rendez-vous,
tant au niveau de la deuxième phase du championnat que de la sortie du
second tour de la Ligue des champions de la CAF.En avril 2010, le bureau directeur remplace Lechantre par Habib Mejri mais les mauvais résultats s'accumulent avec la sortie de la coupe de Tunisie en demi-finale ; le club termine par ailleurs le championnat à la seconde place.
Crise présidentielle et avènement de Jamel Atrous (2010-2012)
Articles connexes : Saison 2010-2011 du Club africain et Saison 2011-2012 du Club africain.
Durant la préparation de la saison 2010-2011, le club vit une crise de son bureau directeur après la sortie définitive de Kamel Idir. Si Jamel Atrous a la préférence des supporters, Belhassen Trabelsi, frère de la première dame Leïla Ben Ali, refuse ce nom en raison d'un différend entre les familles Trabelsi et Atrous autour de la concession Isuzu. À la suite de la désignation de Atrous, celui-ci est donc évincé avant l'entame de la saison et remplacé par Chérif Bellamine13,
qui jouissait pourtant d'une paisible retraite, avec le vice-président
Mounir Balti. Deux défaites au cours des trois premiers matchs et
d'autres défaites conduisent le club à sortir de la course du
championnat et de la coupe même s'il remporte la coupe nord-africaine des clubs champions ; la défaite contre l'Espérance sportive de Zarzis au stade d'El Menzah pendant la révolution et la pression des supporters entraînent la destitution de l'entraîneur Mrad Mahjoub, son remplacement par Kais Yaâkoubi
et la démission de Balti (président du club par intérim) qui appelle à
une assemblée générale durant laquelle la situation serait éclaircie.Après la fuite de la famille Trabelsi et du président déchu, Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, le Club africain tient une assemblée générale élective le 25 février : Jamel Atrous est élu président et Salah Mannai vice-président. Le Club africain est la première équipe tunisienne à tenir une assemblée générale élective après la révolution.
Après avoir été disqualifiée au troisième tour de la Ligue des champions de la CAF, Faouzi Benzarti devient entraîneur de l'équipe ; son parcours durant les dernières journées de la saison est difficile, avec plusieurs défaites, et l'équipe termine quatrième du championnat. Après une saison catastrophique, plusieurs joueurs quittent le club durant le mercato d'été, comme Wissem Ben Yahia, acheté par le club turc du Mersin Idman Yurdu SK pour 800 000 dinars, et Khaled Souissi, acheté par le club français de l'Athlétic Club Arles-Avignon pour 200 000 euros ; d'autres contrats de joueurs — Karim Aouadhi, Oussama Sellami et Khaled Melliti — arrivent à échéance. Le bureau directeur décide de résilier les contrats de six joueurs et en recrute d'autres : Aymen Ben Ayoub, Chaker Rguiî, Nafaa Jebali, Wajdi Jabbari, Amir Haj Massaoud, Vitor Sonny et Rabii Ellafi. Le Club africain débute la saison avec la coupe de la confédération où il effectue un bon parcours et atteint la finale : il remporte le match aller contre le Maghreb de Fès (1-0 sur un but d'Enam Mendamo Alexis à la septième minute) mais perd le match retour (0-1) aux tirs au but. Benzarti démissionne et Patrick Liewig, directeur technique, prend provisoirement les commandes de l'équipe. Un court passage de l'entraîneur Abdelhak Benchikha, avec des pertes de points au classement du championnat, provoque la démission de ce dernier et le retour de Liewig, directeur technique, qui prend provisoirement les commandes de l'équipe. Cependant, la pression du public pousse Atrous à quitter le club avec son staff après l'assemblée générale élective.
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